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PUNISHER T03 Broché – Illustré, 10 juin 2015

5,0 sur 5 étoiles 8 évaluations

Des criminels profanent la tombe des proches de Frank Castle et la vengeance de celui-ci va être terrible ! Puis, le Punisher vient en aide à des jeunes filles originaires des pays de l'Est, enlevées et amenées à New York. (Contient les épisodes US Punisher (2004) 19-30, publiés précédemment dans les albums MAX : PUNISHER 5 et 7)
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Description du produit

Biographie de l'auteur

Garth Ennis (The Boys, Preacher) continue de dévoiler la noirceur du Punisher et de son alter ego dans deux sagas complètes dessinées par Leandro Fernandez (Marvel Universe vs. The Avengers).

Détails sur le produit

  • Éditeur ‏ : ‎ Panini
  • Date de publication ‏ : ‎ 10 juin 2015
  • Édition ‏ : ‎ Illustrated
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Nombre de pages de l'édition imprimée  ‏ : ‎ 280 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2809449244
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2809449242
  • Poids de l'article ‏ : ‎ 1,02 Kilograms
  • Dimensions ‏ : ‎ 19 x 2 x 28.5 cm
  • Commentaires client :
    5,0 sur 5 étoiles 8 évaluations

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Meilleures évaluations de France

  • Avis laissé en France le 1 septembre 2015
    livre d'une très belle qualité (comme tout les deluxe/integrale/omnibus), histoire complète: tout le monde peut débuter par ce livre.
    histoire intéressante et bien pensée. l'univers de ce personnage est 10 fois mieux que tout les autre héros à pouvoir
    je le recommande vivement !!
  • Avis laissé en France le 5 août 2015
    si vous n'avez pas l'omnibus qui est spéculé par les faux collectionneurs sur les sites d'achat d'occasion!
    Faites l'acquisition de ces 3 ouvrages , même si toutes les histoires de l'omnibus ne sont pas toutes comprises! le plus intéressant est dedans
  • Avis laissé en France le 13 juin 2015
    Ce tome comprend 2 histoires complètes de la série Punisher MAX, écrite par Garth Ennis.

    -
    - Le haut est en bas et le noir est blanc, épisodes 19 à 24

    Nicky Cavella a décidé de revenir sur le devant de la scène (après avoir fui comme un malpropre à la fin de "Au commencement..."). Pour reprendre le dessus sur les familles criminelles de New York, il a décidé d'éliminer le Punisher une bonne fois pour toute. Et il a eu une idée lumineuse pour que Castle sorte de ses gonds et prenne des risques inutiles. Et le pire, c'est que ça marche. Pendant ce temps-là, Kathryn O'Brien (rencontrée également dans "Au commencement...") éprouve quelques difficultés à vivre la vie d'une prisonnière modèle et elle s'échappe. Et le lecteur découvre que Pittsy (l'un des 2 tueurs inénarrables qui secondait Nicky) a une sœur qui vaut le coup d'œil. Frank Castle réussira-t-il à se raisonner avant qu'il ne soit trop tard ou court il à la catastrophe ?

    Dans ce tome, il commence à apparaître que les missions successives de Castle dans les tomes précédents laissent des traces que les rares survivants souhaitent supprimer, à commencer par Castle lui-même. Garth Ennis continue de décrire le monde de Castle et à nouveau ce dernier se fait voler la vedette par les autres personnages. Une fois que Castle est passé en mode berserk monomaniaque, ce sont les autres qui disposent d'une vraie personnalité. En particulier Ennis consacre un épisode à montrer quel genre d'individu est Nicky Cavella. Alors que les responsables des familles débattent entre eux pour savoir s'ils le placent à la tête de leurs organisations, Nicky se remémore son enfance et son ascension.

    Ennis choisit une forme de facilité en le décrivant comme un individu dépourvu de toute capacité d'empathie. Même s'il est évident que Nicky commet atrocité sur atrocité pour essayer de ressentir une émotion, le lecteur a du mal à cerner sa motivation profonde. De la même manière, les motivations de Kathryn O'Brien présentent des incohérences difficilement réconciliables. Il s'agit à nouveau d'un individu ayant souffert au-delà du descriptible, mais qui a choisi de se battre pour le gouvernement, plutôt que pour le crime organisé. À nouveau, il est difficile de percevoir ses véritables motivations et ses explications successives finissent par se contredire et se contrecarrer, au lieu de la rendre plus complexe. Sa relation avec Castle évolue t'elle parce qu'elle se soumet à l'alpha-mâle qu'il est ou parce qu'elle a pitié de lui ? Pourquoi épargne-t-elle son ex-mari ? Impossible à déterminer.

    Ce tome marque le retour de Leandro Fernandez aux dessins (il avait déjà dessiné Kitchen Irish), avec un encrage réalisé par Scott Hanna. Le résultat est aussi efficace que plaisant à l'œil. L'encrage de Scott Hanna apporte un arrondi et une précision aux dessins qui de ce fait sont très vite assimilés, sans que la vue ne butte sur des aspérités ou des angles qui accrochent. Fernandez a le sens de la mise en scène avec un nombre moyen de 4 à 5 cases par page. Il choisit avec soin les détails qu'il insère dans les illustrations pour ancrer chaque séquence dans un niveau de réalité suffisant, sans pour autant surcharger les dessins.

    Les combats sont chorégraphiés dans la mesure où ils bénéficient d'une mise en scène structurée, sans aller jusqu'au ballet. Le premier affrontement voit O'Brien sous la douche se faire agresser par 3 autres détenues pendant 2 pages quasiment muettes. Les décors sont présents en quantité suffisante les mouvements d'O'Brien montrent qu'il s'agit d'une combattante maîtrisant plusieurs techniques et les coups qu'elle porte font mal. Lorsqu'il s'attaque à des massacres à l'arme à feu, Fernandez ne lésine pas sur l'hémoglobine et il prend un plaisir évident à représenter la tripaille qui se répand et la matière cervicale qui tâche. Le carnage est représenté dans toute son horreur et toute sa force. Le lecteur est à la fois fasciné par la violence, mais aussi dégoûté par la réalité des blessures. Fernandez met en scène avec la même habilité les différentes séquences de dialogues ; là encore les angles de vue sont pensés comme des mouvements de caméra pour accompagner les répliques et mettre en valeur l'interlocuteur qui a le dessus dans la conversation. Fernandez sait également décrire des visages et des silhouettes spécifiques pour chaque individu, dont certaines restent longtemps en mémoire (je pense en particulier à la terrible Teresa Gazzera). La mise en couleurs de Dan Brown surprend parfois avec des teintes très vives plus adaptées à des superhéros.

    Cette histoire m'a laissé avec un sentiment partagé. Il est très agréable à lire grâce à des illustrations très plaisantes à tout niveau (détails, esthétique, efficacité) et il présente une nouvelle facette de Frank Castle (la distance qui le sépare d'une folie destructrice et suicidaire). Ennis expose également de manière magistrale en quoi le monde du Punisher est sens dessus dessous, comme évoqué dans le titre. De l'autre, les agissements des personnages ne semblent pas toujours raccord avec leur personnalité et leurs motivations.

    -
    - Les négriers, épisodes 25 à 30

    Tout commence avec une femme (Viorica) qui tire sur Antony Pavla, un petit truand. Il se trouve que cet assassinat se déroule sous les yeux du Punisher qui, lui, ne rate le petit truand. De manière inattendue cette femme réussit à attendrir Frank Castle qui la prend en charge et l'amène dans une de ses planques pour lui offrir le gîte et le couvert le temps qu'elle se remette. Viorica explique à Castle qui elle est, comment elle a été amenée à tirer sur ce truand. À la fin de son explication, Castle conclut que beaucoup d'hommes devront mourir.

    Parallèlement, le lecteur fait connaissance avec Cristu Bulat et Vera qui gèrent un réseau de proxénétisme comme de bons chefs d'entreprise. Il y a Tiberiu le père de Cristu qui aime bien se salir les mains. Il y a également les 2 flics Parker (le petit noir en butte aux blagues racistes de ses collègues) et Miller, sa partenaire. Il y a Westin la taupe au sein du commissariat, et le commissaire prêt à une petite entorse à la vérité pour décrocher une promotion. Il y a également une assistante sociale plus ou moins efficace.

    À chaque tome, la question que se pose le lecteur est de savoir comment Ennis va pouvoir renouveler son scénario par rapport aux tomes précédents. Il commence cette histoire assez innocemment sur le mode du Punisher qui réalise une opération de nettoyage de routine. Or dès le premier épisode, la tension entre les personnages est incroyable et l'accroche est inédite : Castle accepte de s'embarrasser d'une femme à la fois témoin et actrice dans un assassinat. Il était difficile de penser qu'après les actes de Nicky Cavella, il soit possible d'inventer une situation qui implique émotionnellement le Punisher. Or les actes décrits par Viorica sont d'un tel niveau de barbarie et de cruauté qu'ils touchent même Castle anesthésié pourtant par des années de massacres et de crimes.

    Ennis s'avère une fois de plus un conteur hors pair et la haine ressentie par Castle s'accompagne d'une répulsion irrépressible du lecteur vis-à-vis des crimes commis, le pire étant leur plausibilité et leur actualité. Ce tome est à déconseiller aux âmes sensibles. Ennis ne s'arrête pas à décrire l'horreur vécue par cette femme (sans aucune once de complaisance ou de voyeurisme), il densifie également sa narration en donnant le point de vue de Cristu Bulat qui apparaît humain malgré ses exactions, très avisé dans sa gestion. Ennis réussit à ne pas le transformer en un monstre facile à haïr en bloc : Cristu gère logiquement et efficacement son entreprise.

    Le rôle du monstre est réservé au père. Il ajoute là-dessus le point de vue des 2 flics et de l'assistante sociale, à la fois pour un commentaire sur l'obligation civile de ne pas fermer les yeux, mais aussi sur les limites des moyens légaux face à des individus qui sont trop éloignés des normes sociales. L'ensemble de la narration est empreint d'un fatalisme terrible : Castle explique que même s'il vient à bout de cette bande organisée, ça n'empêchera en rien que d'autres continuent de prospérer dans ce même commerce, en perpétrant les mêmes horreurs. Il est impossible d'échapper à l'efficacité implacable de ces organisations. Pire encore, l'assistante sociale explique qu'elle ne peut exposer l'étendue de la barbarie de ces individus car personne n'est prêt à accepter que de telles horreurs soient possibles.

    Avec un scénario aussi noir, réaliste et prenant, il est facile d'oublier les illustrations, tellement le récit porte à lui seul cette bande dessinée. Pour cette histoire, Leandro Fernandez dessine et Scott Koblish encre ses dessins. À aucun moment, ils ne jouent sur le registre du voyeurisme. L'encrage garde l'aspect un peu rond des visages et des formes ce qui diminue peut-être un tout petit peu l'impact visuel. Pour le reste, c'est une tuerie du début à la fin. Chaque personnage a un physique spécifique qu'on ne peut pas oublier (en particulier Parker et Miller). Mine de rien (sans en mettre plein la vue), Fernandez porte une attention aux détails appréciable (par exemple les noms des 2 flics sur leur uniforme). Ses planches sont rapidement lisibles avec une moyenne de 4 à 5 cases par page. Chaque coup porté fait mal. Les scènes de dialogues bénéficient d'une mise en scène qui les rend vivantes.

    L'apparente évidence et la simplicité de ses planches cachent une efficacité redoutable. Un exemple parmi d'autres : la dernière page du premier épisode correspond à la prise de conscience de Castle qu'il a rencontré des ordures ayant atteint un niveau de barbarie inhumaine auquel il n'a jamais encore été confronté. La première case montre Castle regardant Viorica en train de boire. Les 3 autres cases de la largeur de la page constituent un travelling avant sur l'emblème du crâne qui orne la poitrine du Punisher. Il y a dans ces quelques cases une inéluctabilité et une intensité implacable rarement égalées.

    Avec ce tome, Ennis et Fernandez atteignent des profondeurs de noirceur dignes des plus grands romans noirs. Il n'y a pas d'espoir, les actions de Castle ne feront pas grande différence, la société ne sait pas se défendre face à de tels monstres. Frank Castle continue de tuer des criminels même s'il sait sa mort certaine et la futilité de ses actions.
    2 personnes ont trouvé cela utile
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  • Avis laissé en France le 3 août 2015
    Ce troisième tome de la collection deluxe dédiée à la série "Punisher MAX" (version adulte et réaliste déconnectée des super-héros Marvel) regroupe les épisodes #19 à 30, écrits en 2005 par le scénariste Garth Ennis. Chaque tome regroupe deux arcs narratifs (l'équivalent d'une mini-série). Le premier est intitulé "Le Haut Est En Bas Et Le Noir Est Blanc". Le second est intitulé "Les Négriers". L'ensemble est dessiné par Leandro Fernandez.
    Ce recueil regroupe le contenu de deux tomes de la collection 100 % Marvel : The Punisher, Tome 5 : Le haut est en bas et le noir est blanc et The Punisher, Tome 7 : Les négriers.

    1) "Le Haut Est En Bas Et Le Noir Est Blanc" ("Up Is Down ans Black Is White" en VO) :

    Il s'agit de l'arc narratif intitulé qui voit le retour de "Nicky Cavella", petit chef de la mafia new-yorkaise qui avait survécu aux événements de The Punisher : Au Commencement....... "Nicky" est de retour dans la cité et, afin de s'imposer entant que chef des familles italiennes, décide de supprimer le "Punisher". Il tend ainsi un piège à ce dernier en commettant un acte particulièrement horrible, puisqu'il profane la tombe de sa famille...

    Avec ce cinquième arc narratif, Garth Ennis revient aux fondamentaux de la série (le justicier élimine les gangsters de New-York dans une croisade contre le crime pour venger le meurtre de sa famille et libérer son penchant pour la violence). Mais il commence également à instaurer une véritable continuité à l'intérieur de son propre "run", en faisant revenir la plupart des personnages ayant participé (et survécu) aux arcs précédents.
    On retrouve notamment le duo "Kathryn O'Brien & Will Roth" issu du deuxième arc, ainsi que l'agent "Bill Rawlins" entrevu dans le quatrième. Ce faisant, Ennis commence à composer une histoire de plus en plus dense, mêlant un certain nombre d'intrigues et de personnages, pour des récits à la trame complexe et sophistiquée, déclinée sous plusieurs angles. Le lecteur renonce ainsi à des récits autonomes qui pourraient se lire sans connaitre les précédents, mais gagne en retour des scénarios d'une richesse et d'une épaisseur remarquable.

    Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Garth Ennis trouve encore le moyen de monter un échelon (voir plusieurs) dans l'horreur et la violence. Il ne nous épargne rien, de l'accumulation de scènes de fusillades gores et poisseuses à toutes les orientations sexuelles possibles glauques et malsaines, c'est à un véritable opéra de la noirceur abyssale de l'âme humaine que nous sommes conviés ! Et le lecteur sensible doit toujours s'abstenir !
    A ce titre, le focus sur le personnage de "Nick Cavella" est édifiant puisqu'il brosse l'ascension d'une figure particulièrement retorse, dont le penchant pour toutes les déviances humaines touche au final un peu à la caricature ou au Grand-Guignol. Ennis en profite d'ailleurs pour affubler ce dernier d'une autre figure monstrueuse en la personne de "Teresa Gazzera", la sœur de feu "Pitssy" (horrible homme demain de "Nicky" ayant donné du fil à retordre au Punisher dans "Au Commencement"), en forme de référence toujours aussi évidente aux personnages interprétés par l'acteur Joe Pesci dans les films de mafia de Martin Scorcèse (Les affranchis et Casino).

    Le dessin de Leandro Fernandez est excellent, rehaussé par l'encrage de Scott Hanna et la superbe mise en couleur de Dan Brown, qui apporte un peu de nuances et de grâce dans un univers d'une noirceur abyssale !
    Fernandez réussit à donner au personnage du "Punisher" une présence impressionnante, tout en lui procurant des traits parfaitement identifiables d'une vignette à l'autre (n'importe quel dessinateur ne peut pas en dire autant !). Il se met au diapason par rapport à son scénariste dans une débauche de tripailles et aligne les scènes de fusillade dans un découpage séquentiel d'une très grande fluidité, aussi sombre dans l'ambiance (nocturne et pluvieuse) que limpide dans la narration visuelle.

    Le résultat oscille ainsi entre ce qu'il y a de meilleur et de moins bon dans le travail de Garth Ennis. Pour le meilleur, le lecteur profite d'un scénario incroyablement bien ficelé, qui conjugue diverses sou-intrigues pour n'en former qu'une avec une aisance désarmante, pour une intrigue aussi addictive que complexe. Il profite également d'un humour noir référentiel (dont le sommet est atteint avec le personnage de "Teresa") et d'une verve cathartique toujours aussi virtuose et défoulatoire. Il assiste enfin à la déclinaison d'une toile de fond toujours aussi profonde, où le justicier assume sa damnation dans une fatalité toujours aussi cruelle (rien ne pourra jamais effacer le meurtre de sa famille), le laissant poursuivre une croisade dans un monde ou plus rien n'à de sens, comme le titre l'indique...
    Pour le moins bon, le lecteur regrette le développement de certains personnages plutôt caricaturaux et unilatéraux (notamment "Nick Cavella" qui compile tous les maux de l'âme humaine sans trop de nuances, y compris la pleutrerie !), ou qui souffrent encore d'un manque d'épaisseur (on espère voir certains de ces personnages gagner en profondeur dans la suite de la série). Il peut également regretter certains raccourcis narratifs un peu faciles, comme la parenté entre certains personnages issus des divers arcs narratifs (le monde est petit !), ou encore la rapidité avec laquelle "Nick Cavella" et ses acolytes parviennent à faire sortir le "Punisher" de sa tanière...
    Ces quelques menus défauts destinent ainsi ce cinquième arc narratif à ne pas trôner parmi les meilleurs de la série. Mais, une fois encore, l'ensemble est tout de même suffisamment au dessus de la moyenne pour mériter largement ses cinq étoiles...

    2) "Les Négriers" ("The Slavers" en VO) :

    Il s'agit de l'arc narratif où le "Punisher" entreprend de liquider un gang de proxénètes venu des pays de l'est.
    Pour la première fois depuis le début de son run, Garth Ennis épouse véritablement la cause de ses victimes, ici des prostituées enlevées à leur famille dans leur pays d'origine, et forcées d'offrir leur corps lorsque les proxénètes les emmènent aux Etats-Unis (dans des conditions abominables), tandis que l'opinion publique ne sait rien de ces agissements, et que les autorités américaines ne font rien pour protéger ces jeunes femmes, qui sont exclues du pays si elles parviennent à échapper à leur bourreaux, tombant ainsi dans les griffes d'autres trafiquants...
    Rigoureusement documenté, le scénario concocté par Ennis est redoutable d'efficacité comme de fatalisme. Son talent de conteur plaque encore et toujours le lecteur sur son fauteuil, tandis que ce dernier assiste impuissant à ces horreurs qui ne connaitront jamais de fin dans un monde pourri par l'âme humaine dans son côté obscur...

    Le parti-pris opéré par Garth Ennis est très intelligent : Son personnage est un antihéros doublé d'un tueur qui ne cessera jamais le massacre. Les premiers épisodes de la série le montraient en découdre avec la mafia. Si chaque arc narratif avait éternellement étiré la même sauce, la série serait devenue répétitive et, surtout, gratuite. C'est la raison pour laquelle ce sixième récit s'impose comme une étape essentielle sur le chemin qui fera du "Punisher" par Ennis une authentique œuvre d'auteur.
    Désormais, la machine à tuer incarnée par le personnage de "Frank Castle" n'est plus un simple support fantasmatique, comme un prétexte à offrir aux lecteurs un défoulatoire cathartique qui frôlerait la fascination malsaine, se dédouanant derrière la damnation du justicier. Le "Punisher" est à présent le vecteur d'une véritable réflexion sur la société et sa noirceur cachée, servant à dénoncer les horreurs commises par l'homme au sein de nos civilisations.
    Le côté "positif" est que le défouloir cathartique est toujours à l'œuvre, puisque l'on se range volontiers derrière le justicier à tête de mort lorsqu'il punit les salauds, sans concession. Le côté "négatif" est qu'il faut accepter la fatalité du postulat évoqué plus haut, lorsqu'Ennis nous laisse avec la certitude que cette croisade contre le crime est parfaitement vaine, puisque les mêmes agissement continueront tout simplement ailleurs, plus tard, sans doute éternellement...

    L'autre nouveauté développée dans cet arc narratif est la présence laissée aux femmes. Elles sont à présent partout, du côté des prostituées certes, mais également du côté de la police, ou même quelque part au milieu, avec le personnage de l'assistante sociale, dont les idéaux vont être mis à rude épreuve au contact de notre justicier...
    A l'arrivée, "Les Négriers" est un récit complet. Un polar très noir bourré d'action et de gunfights sanglants (on reste chez le Punisher façon MAX !). Un scénario dense doublé d'une toile de fond sociale profonde et intense. Une fable amère sur la folie des hommes et la place de la femme dans un monde de brutes régi par l'argent.
    Certains éléments constitutifs de la série répondent toujours présents (diverses sous-intrigues enrichissent la trame principale et augmentent le suspense, et Frank Castle croise encore le chemin d'un ennemi fou et redoutable !). Et d'autres sont brillamment renouvelés.
    Et la série s'impose comme un pamphlet sur la folie des hommes, et sur le côté obscur de nos sociétés modernes dites "civilisées", dans lesquelles toute justice est vaine face à la noirceur abyssale de l'âme humaine dégénérée...
    Bref. Vivement la suite !
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