Gaston Lagaffe rend le monde meilleur, parce que plus drôle qu’il ne l’est réellement ! Ce héros sans emploi est porteur de valeurs positives : humanisme, écologie, inventivité, créativité et, bien qu’on le traite de paresseux, fainéant et bon-à-rien, il démontre à l’envi sa capacité d’invention et son énergie dans la fantaisie et la poésie.
Mais pour que Gaston puisse encore une fois brûler les planches de la bande dessinée, il nous fallait trouver un auteur capable de faire œuvre de création, en toute humilité, et dans la continuité de la série d’albums signés Franquin. Nous avons confié à Marc Delafontaine (Delaf), le co-créateur de la série à succès Les Nombrils, la mission de créer ces nouveaux gags et un nouvel album de Gaston. Par son amour de la série, son talent de gagman et son perfectionnisme respectueux du maître Franquin, le choix de Delaf était une évidence.
Fan de Gaston depuis la première heure, je craignais la reprise de l'anti-héros par une main plus motivée par l'appât du gain que par hommage au grand Franquin.
Ce n'est heureusement pas le cas.
Mais le résultat est tout aussi malheureux. Les gags tombent à plat, les personnages sont devenus insipides se contentant d'une caricature médiocre de leurs modèles.
Faute à des dialogues sans âme, copier coller maladroit des originaux, un dessin certes proche de Franquin mais à la fois très loin. Des erreurs dans les visages, les postures, les points de vue.
On est passé de la critique intelligente de la société et du monde du travail à une parodie sans souffle et sans profondeur.
Adieu Gaston, ce n'est pas demain qu'on t'égalera.