En proposant à ses filleul·le·s un thème bagarreur, Jean-Louis Mourier ne s'attendait certainement pas à une proposition aussi diversifiée : 17 récits où le geste s'accorde à l'intention, parfois perverse, souvent cynique, jamais superflue...
Le sujet soumis aux étudiant·e·s de l'Académie permet de faire s'exprimer leurs personnages par le prisme le plus large : les dialogues bien sûr, mais aussi le langage du corps, celui des mains, jusqu'à la micro-expression qui trahira le sentiment le plus secret. La Bande Dessinée a ça pour elle de permettre la mise en forme de tous les langages, ayant elle-même son langage propre. Évidemment, ces récits étant réalisés au milieu de leur cursus, les étudiant·es, entre maîtrise et expérimentation, défrichent autant les solutions de leurs aîné·es qu'il·elle·s s'approprient de nouvelles formes de narration, en devenir. C'est leur force.
Et Jean-Louis ne leur a pas simplifié la tâche, en ajoutant la contrainte maligne du clair-obscur, cette technique picturale héritée des Grecs et démocratisée dans l'Histoire de l'Art du XVIIe siècle, ici repensée toute en nuances, s'appliquant autant à la définition des personnages, aux choix du graphisme et des couleurs ou à la rédaction des dialogues.
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