Nassim

Le concept de la série promet encore une grosse quantité d'album à sortir, mais cela devient de moins en moins emballant. Pas à cause des dessins. Il n'y a pas vraiment de baisse de régime dans la qualité. Pas à cause de la richesse de l'univers. Buchet est toujours à même de créer un univers cohérent, original et référencé à la fois. Mais c'est le concept même de la série qui pose problème. Le fait que chaque aventure (tome) se déroule dans un monde différent avec des enjeux différents n'est pas vraiment un problème en soit. Mais l'intrigue de fond avance vraiment, mais vraiment très lentement. Si bien que ce cycle pourrait encore tenir 20 tomes. Mais à ce rythme là, on ne saura bientôt plus pourquoi nos sympathiques héros sont dans cette situation et ce qu'ils cherchent.

Si les dessins agréables de Motteler changent gentillement de style sans trahir l'univers, l'intrigue n'est pas des plus emballante. Outre le fait que l'on retrouve, avec plaisir, le personnage principal et que l'on en apprend un peu plus sur un personnage secondaire, cela n'apporte pas grand chose à la série. Reste l'humour décalé, l'ADN de la série, qui vaut la peine de s'y attarder un petit peu.

Ce hors-série nous montre une partie manquante du troisième tome. Elle n'était pas nécessaire, mais cela reste une bonne idée et un bon concept. L'humour grinçant toujours présent, n'empêche pas l'histoire de démarrer lentement. Mais une fois que l'on rentre dans le vif du sujet, le rythme comique et de l'action deviennent "jouissif". Les dessins de Redec s'intègrent parfaitement dans l'univers créé par Bessadi et Hanna et on prend beaucoup de plaisir à retrouver Dead End après la fin de la série.

Avec une structure narrative fort différente de la série mère, ce "spin off" au rythme moins nerveux reste intéressant. Nous ne suivons plus plusieurs personnages de manière indépendante et l'action est beaucoup plus linéaire. Du point de vue chronologique, le récit se situe un peu après la fin du cycle de Lys, sans vraiment en apprendre plus sur de qu'il se passe dans le reste du monde. Ce tome non essentiel (pour l'instant) pour la narration globale de la série a le mérite de remettre en avant plan un des personnages les plus importants du premier cycle. Les graphismes restent cohérents avec les tomes précédents et Guinebaud n'a pas à rougir devant Lereculey. Avec une histoire solide et une pointe d'originalité dans certaines facettes du personnage principal et de son rôle dans la société de Ethyrna, cette BD est une sympathique parenthèse dans l'univers des 5 Terres.

Le quatrième et dernier tome, celui qui clôture les aventures d'une belle brochette de super méchants déjantés et politiquement incorrectes. Le narratif entamé dans le tome précédent nous emmène dans des situations intéressantes. Comme le second degré est omniprésent dans cette série, on s'inquiète jamais vraiment pour les personnages et l'émotion qui prédomine en toute situation, c'est le rire. La chute ou la clôture de la série a de quoi surprendre le lecteur, mais cela reste second degré comme toute la série. Les dessins de Bessadi auront été de bon niveau tout au long des tomes avec aucune baisse de qualité. Un série qui ravira les fans de comics, de second degré et d'impertinence.

Un troisième tome qui tranche avec les deux premiers dans la structure et le propos. Le tour de présentation achevé lors de l'épisode précédent, on débute une intrigue sur le mode de l'enquête. Une chose impensable c'est produite. Le Boss veut savoir qui est derrière tout ça. Les codes et la dialectique ne changent pas, par rapport aux premiers tomes mais l'intrigue prend un peu plus de relief. Au fur et à mesure du développement de l'histoire la dichotomie dévient de plus en plus floue et on savoure se retournement de situation et les échanges des rôles. Tout ça servit avec des graphismes de très bonne facture.

Autant inquiétante que séduisante, The Voice, le nouveau personnage central de cette série, donne l'occasion aux auteurs de présenter toutes une collection de super-vilain. Avec une structure narrative proche du premier tome, les auteurs nous donnent une nouvelle proposition de méchant(e) politiquement incorrecte. Je qualifierais cet opus de moins jouissif et défoulant que le premier même s'il garde de belles qualités scénaristiques et graphiques.

Un concept de super-vilain très intéressant. Gentillement cru et politiquement incorrecte cet album donne une bouffée de fraîcheur exutoire à tous les fans et tous les détracteurs des super-héros classiques. Un peu à la manière de Deadpool, au détails prés qu'ici c'est un super-vilain. Seulement, je ne sais pas si le personnage central aura encore beaucoup de chose à nous dire. Espérons que le concept ne s'épuise pas au fil des tomes. Les graphismes de Bessadi sont très agréables. Les trouvailles graphiques appréciables des logos et looks des parodies de super-héros ajoutent un supplément de caractère à cette BD conçue comme un comics.

Ils ont encore réussi leurs paris. Celui de nous faire vivre des émotions contradictoire au fil des destins qui suivent des trajectoires inattendues. Étant donné que le cycle de Lys s'achève avec ce tome, on a malgré tout du mal à abandonner ces personnages qui ont encore beaucoup de chose à vivre et à accomplir. Tout au long de cet épisode, la narration fait monter la pression de manière magistrale et engage de manière surprenante et belliqueuse le prochain cycle qui promet encore beaucoup de rebondissements. Au niveau graphique, ce tome, comme tout le cycle, est une démonstration de talent et de savoir faire. Au tant les décors, passant de la jungle aux temples aux inspirations asiatiques, que les personnages nombreux, avec toutes les différentes espèces Simiiformes et les codes vestimentaires asiatiques sont maîtrisés et d'une cohérence qui force le respect. Jusqu'ici, on peut parler d'un sans faute dans le chef des auteurs.

Comme lors du premier cycle, le cinquième tome montre une intrigue moins riche en émotions. Quoique. Un épisode préparant un final qui promet d'être tonitruant. Pas forcément par la mise en place électrique. Mais plutôt parce que la série nous a habitué à des coups de Trafalgar en tout genre. Somme toute, cette situation qui tend vers un apaisement, réuni toutes les conditions pour un retournement de situation spectaculaire. On pourra reprocher aux scénaristes le déséquilibre au niveau des personnages, où pour certains, il ne se passe pas grand chose. De manière générale, on n'est pas déçu de ce tome que l'on pourrait appeler de "transition".

Alors que le cycle commence à atteindre son rythme de croisière, les auteurs ont décidé de passer au mode élagage. Si les changements de situations ne sont plus autant surprenant, on reste secoué par la voie prise par les auteurs qui n'ont pas peur de malmener leurs personnages. Une histoire bien prenante, où la fin est incertaine pour tous les protagonistes de ce cycle. Le travail remarquable en régularité et en qualité de toute l'équipe graphique apporte une réelle plus value à toute l'œuvre qui se construit devant nos yeux.

Avec moins de retournent de situations, que dans le cycle précédent, le récit reste néanmoins très tendu et l'équilibre entre les forces en présence ne tient qu'à un fil. Les différents destins commencent à se rencontrer, on se projette sur la suite pour mieux se faire surprendre par ces habiles auteurs. Le final surprenant dans sa radicalité clôture un tome qui captive le lecteur jusqu'à la dernière case. Est-il vraiment nécessaire de commenter le travail de Lereculey ?

Malgré une structure narrative répétitive, ce deuxième tome tient toutes ses promesses. Toutes les histoires, en parallèle, suivent leurs cours de manière déséquilibrée mais toujours passionnante. L'équipe qui s'occupe du scénario est très efficace pour une lecture des plus prenante. Au niveau des graphismes, la régularité de Lereculey est bluffante. La qualité n'a jamais fait défaut depuis le début de la série.

Un nouveau cycle qui démarre de manière très convainquante. Les intrigues beaucoup moins politiques que dans le cycle d'Angleon, sont beaucoup plus diversifiées et tout aussi prenantes. Les graphismes sont toujours au niveau, il n'y a aucune baisse de régime. Cette série est le "must have" du moment.

La clôture de ce cycle est vraiment intéressante. Les auteurs nous surprennent par des informations et des situations inattendues. Un scénario rafraîchissant malgré ses plus de 30 ans de parution. Au niveau graphique, on a toujours les mêmes qualités et les mêmes défauts. Un dessin débordant de caractère, mais qui n'est pas toujours lisible.

Un deuxième épisode qui ne manque pas d'idée et d'inventivité. Même après 30 ans d'existence, on peut voir toute l'originalité de l'œuvre. Par contre au niveau graphique, ça coince un peu plus. Certes les dessins avaient un autre cachet qu'aujourd'hui et ça ne sert à rien de comparer avec les dessinateurs actuels. Mais, si certaines vignettes démontrent le talent et le caractère de l'auteur, d'autres sont tout simplement incompréhensibles. On a le sentiment, dans certaines cases, que le dessinateur a préféré mettre son modèle dans une posture ou position invraisemblable pour ne pas devoir dessiner certaines parties de son corps. C'est très curieux. Si on passe ces quelques détails, cela reste de la bonne BD.

Au vu des graphismes, il n'y a aucun doute possible, c'est bien une bd des années 80. Elle n'est pas sans rappeler les premiers tomes de La Quête de l'Oiseau du Temps, de Garulfo ou même des tout premiers L'Incal. La mise en place de l'histoire se fait de manière directe et sans fioritures. Les auteurs ne s'encombrent pas trop de détails, voire d'explication. Mais cela fonctionne parfaitement. Le recit nerveux et rythmé, ne nous laisse pas beaucoup de répit. Plus de 30 ans après sa sortie, cette bd ne démérite pas, et a parfaitement sa place dans les collections d'heroic fantasy.

Le livre de Ruben clôture cette série avec un concept très intéressant dans l'univers zombiesque : et si on avait un vaccin. Les graphismes de très bonne facture, comme depuis le début de la série, mettent à l'honneur une histoire interpellante. Une histoire où les auteurs n'hésitent pas à créer le débat, et s'éloignent de la classique dichotomie. Les personnages bien écrits et le scénario bien pensé rendent l'ouvrage parfaitement aboutit et cohérent, avec une conclusion assez différente de ce qu'on a l'habitude de voir dans cet univers. Une série qui vaut le coup d'œil !

Comme annoncé par le macaron sur la couverture, nous sommes face à une fin de cycle. Cet album garde toutes les qualités des précédents, notamment au niveau graphique et de la mise en couleur; ainsi qu'avec quelques scènes d'action bien réussie. Par contre au niveau du scénario et de la trame de fond, le navire prend l'eau de tout les côtés. Le personnage qu'on prenait pour le grand méchant à finalement un plus méchant au dessus de lui. Du coup, il n'est pas si méchant. Mais c'est quand même lui qui faisait peur aux mères de ses enfants qui le craignaient car il était démoniaque. Mais finalement lui, il n'était même pas au courant. Je caricature un peu, mais c'est à peu de chose près l'imbroglio de la trame de fond dans ce dernier tome. L'histoire secondaire, du complot politiquo-financier étant très vite mise de côté. Si on rajoute à ça le manque de cohérence des personnages, on est bel bien devant un beau gâchis. C'est malheureux qu'autant de talent soit sacrifié par manque d'inspiration, manque de cohérence et consistance.